Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





05 décembre 2017

2018 : mises sur cale des Alsace et Lorraine ?

© Naval group.
Les Cassard (1985 - 2021) et Jean Bart (1988 - 2022) furent construites (1982-1991) avec des RIM-24 Tartar reçus des États-Unis en 1965 et débarqués des escorteurs d'escadre Bouvet et Kersaint. Remplacer le Tartar par le PAAMS était envisagé : les coûts et les faiblesses structurelles des frégates condamnaient cette refonte. Le retrait de service glissait de 2013 et 2015 (Horizon n°3 et 4) à 2018 (FREDA) pour, finalement, 2021 et 2022 (FACDAR). Le Cassard est "hors d'âge. Sa ligne d'arbres s'est cassée en pleine mer et il y a eu un incendie dans les machines du Jean Bart. Ces bâtiments sont à bout de souffle [...] Il faut surveiller et réparer les fissures dans les coques et les chaises de lignes d'arbres. On a évalué ce coût à une centaine de millions d'euros dans le projet de loi de programmation militaire." (Amiral Prazuck, audition, Commission Affaires étrangères, Défense et forces armées, Sénat, 25 octobre 2017) Mais il y a une autre solution : l'avancement de la construction des FREMM 7 et 8.

04 décembre 2017

FREMM et équipages optimisés : renforcement en vue

© Marine nationale - Stéphane Dzioba. Les FREMM Aquitaine et Provence à proximité de Toulon.
Le programme FMM puis FREMM s'inscrivait dans une double dynamique : les économies dégagées par la réduction du nombre et du volume des équipages devaient abonder autant le financement des grands programmes d'armement - dont FREMM - que la déflation générale des effectifs, permettant d'investir dans de nouveaux bateaux et, donc, entretenir, la première dynamique. Avec seulement 94 marins pour armer une frégate de 6000 tonnes contre 300 pour une F67, le pari était ambitieux. Et s'il n'est pas totalement perdu, toutefois, il doit être, au minimum, révisé. La Marine avait à trancher entre deux grandes options : renforcer les équipages ou les doubler. La première semble l'avoir emporté, pour un temps.
 

02 décembre 2017

Programmes navals (1900-1914) et fleurons

© 2007- 艦艇写真のデジタル着彩 Atsushi Yamashita.
"De 1880 à 1914, la France a dépensé autant d'argent pour sa Marine que l'Allemagne" déclamait le professeur Hervé Coutau-Bégarie ("La diplomatie navale française", pp. 41-44 dans Pierre PASCALLON (dir.), Les armées françaises à l'aube du XXIe siècle - Tome 1 : La Marine nationale, Paris, L'Harmattan, 2002, 460 pages). Il est proposé de revenir sur les programmes navals successifs de 1900 à 1914 afin de comprendre la construction discontinue et incrémentale de la Flotte de France. Perspective qui soulignera combien chaque nouvelle classe de cuirassés, portée par un programme naval, tend à supplanter l'ancienne, confirmant la loi de la hausse continue du tonnage. Mais, finalement, c'est l'absence d'une harmonieuse combinaison entre une pensée navale aboutie et l'efficience budgétaire qui explique une Flotte trop peu nombreuse malgré un budget conséquent... !

30 novembre 2017

PA2 : le Konrad Adenauer ?

© Bundeswehr - Marine Nationale / Cindy Luu. Le Groupe Aéronaval (GAn) pendant la mission Arromanches 3 centré sur le porte-avions Charles de Gaulle agrège, outre trois frégates françaises Chevalier Paul, Aquitaine et Provence ainsi que le Bâtiment de Commandement et de Ravitaillement (BCR) Marne, les frégates allemande Augsburg et britannique HMS St. Albans.
L'Amiral Philippe Sautter proposait l'idée d'un porte-avions franco-allemand en 1996. Ayant servi à bord du porte-avions Foch à trois reprises, le troisième embarquement le conduit à en prendre le commandement (30 août 1993 au 29 août 1995). Au cours de ces 270 jours de mer, le Foch effectue sept missions opérationnelles en Adriatique et trois campagnes d'essai du Rafale. C'est pourquoi sa parole est celle d'un fin connaisseur du fait aéronaval français et est précieuse afin d'étudier plus en avant l'idée d'un porte-avions partagé entre deux pays. Ce serpent de mer revient régulièrement dans le débat français en tant que solution politico-militaire pour forcer le destin d'une Europe de la Défense ou se défausser sur les partenaires européens de l'incurie financière française.

29 novembre 2017

PA2 : missions de Petersberg (1999 - 2011)

© DCN - Thales. Le PA2 comme avant-projet CVF-FR en 2006.
La construction des grandes unités de surface de la Marine nationale s'est, souvent, rattachée à de grands objectifs politico-militaires, hier la chasse aux "cuirassés de poche" allemands, et donc la commande des Dunkerque (1938 - 1942) et Strasbourg (1939 - 1942), ou encore aux leçons stratégiques de grands conflits comme par exemple l'apport déterminant des porte-avions pendant la guerre d'Indochine, appuyant décisivement la commande des Clemenceau (22 novembre 1961 - 1er octobre 1997) et Foch (15 juillet 1963 - 15 novembre 2000). Sans oublier la recherche d'une place éminente dans de grandes organisations comme l'ONU et plus particulièrement l'OTAN avec l'avant-projet PA58. La transition entre le PAN n°2 et le PA2 se manifestait, aussi, par l'inscription de la restauration de la permanence aéronavale comme une pierre française apportait à l'édifice européen des missions de Petersberg.

28 novembre 2017

MCMM (MHC + SLAMF) : les deux SLAMF d'une même pièce

© Michel FLOCH. Le Sterenn Du.

     Le Système de Lutte Anti-Mines du Futur (SLAMF) est l'un des plus discrets de tous les programmes navals. Le renouvellement des moyens du groupe de guerre des mines est impératif à plusieurs titres, depuis la sûreté des atterrages brestois au profit de la composante océanique de la dissuasion jusqu'à sécuriser les routes maritimes. Exemple type de l'opération Herakles (2001-2002) où la route du groupe aéronaval fut précédée par les plongeurs démineurs et les chasseurs de mines. Une capacité opérationnelle que place pourtant au premier plan la Revue stratégique pour la Défense et la Sécurité nationale, alertant sur la menace persistante et évolutive des mines et demandant le renouvellement des moyens de guerres des mines en mer. Où en est le programme SLAMF ?

27 novembre 2017

Quelques idées saugrenues sur les finances de la Défense (2)

© DCNS - H. SIMON. Le SNA Rubis sortant du bassin 8 (Brest), vendredi dernier.
Pierre-François Forissier - voir l'entretien qu'il nous avait accordé - inaugurait une chronique au sujet de la rencontre entre les outils législatif, budgétaire et financier dans l'optique de construire l'outil naval dans le temps long. L'objectif est de présenter les enjeux de l'application intégrale de la "LOLF" et de ses conséquences afférentes. Le premier billet introduisait le propos. 

26 novembre 2017

Diplomatie navale : escale du Forbin à Saint-Pierre-et-Miquelon

© Frédéric DOTTE - DR.
Les 19 et 20 novembre 2017 la Frégate de Défense Aérienne (FDA) Forbin de la Marine nationale faisait escale à Saint-Pierre-et-Miquelon après sa visite à Québec. La Marine nationale est présente dans l'archipel via le Patrouilleur de Service Public Fulmar dont la question du remplacement est pendante (BATSIMAR : PLG ?).

25 novembre 2017

BATSIMAR (2008-2017) : fin du programme ?

© Mer et Marine - Vincent Groizeleau. "La Confiance : A bord du premier patrouilleur léger guyanais" (21 novembre 2016).

Le programme BATSIMAR dont l'objet était la fourniture d'un patrouilleur hauturier unique n'est plus s'il fallait croire les déclarations de l'Amiral Prazuck d'octobre 2017 devant l'Assemblée nationale. La commande du troisième PLG n'était peut-être pas le facteur décisif de l'abandon du programme tel que conçu en 2008. Il est peut-être le premier d'une série aussi importante que les P400, ou "Super-PATRA" comme nous le pressentions fin septembre 2017. Demeure en suspend la satisfaction des besoins de surveillance océanique dans les zones les plus reculées de l'Archipel France dans un cadre où ce "Super BATSIMAR" recoupe partiellement le remplacement des frégates de surveillance et, peut-être, de toute ou partie des FLF, soit les frégates de deuxième rang.

24 novembre 2017

Matador : l'alternative française ?

© US Navy - Lieutenant Commander John Leenhouts. Un AV-8S Matador en vol en avant du porte-aéronefs ADAV/STOVL Dedalo (R01).
Dans la brève du 24 novembre 2017, le rédacteur en chef de la Revue Défense nationale - le colonel Pellistrandi - relève que l'Espagne renonce temporairement au F-35. L'Armada Española tablait sur une commande de 12 à 15 machines pour remplacer les Matador. Il n'existe pas d'alternative au F-35B pour équiper des porte-aéronefs ADAV/STOVL. Néanmoins, par coopérations européennes, il existe une opportunité française afin que l'aéronavale embarquée espagnole perdure.

23 novembre 2017

Tragédie de l'ARA San Juan


C'est avec une très grande tristesse que nous apprenons la confirmation du naufrage de l'ARA (Armada de la República Argentina) San Juan (TR1700), l'un des trois sous-marins de la marine argentine. Ils étaient 44  sous-mariniers (cf. infra) - dont la première sous-marinière sud-américaine (Teniente de navío Eliana María Krawczyk) -, en mission de routine comme beaucoup d'autres sous-marins de par le monde. Eu égard à l'ensemble des déclarations données, une hypothèse voudrait que le sous-marin ait été perdu corps et biens le 15 novembre. Sa position reste à déterminer et, en fonction de celle-ci, la visite de l'épave sera très probablement à la portée d'un très faible nombre de nations. 

22 novembre 2017

Diplomatie navale : escale de l'Auvergne en Indonésie

© Correspondant Asie du "Fauteuil de Colbert" - DR.
M. Jean-Yves Le Drian, aujourd'hui ministre des Affaires étrangères et européennes, hier ministre de la Défense, participait au 12ème Dialogue du Shangri-La (Singapour) en 2013. À cette occasion, il rappelait que la France est une nation Pacifique et entendait s'intéresser aux équilibres locaux et à la sécurité régionale. Avec un peu plus de 10 000 tonnes de bateaux basés dans la région, à la valeur militaire relative, disons sobrement que la parole de la France n'avait alors pas reçu beaucoup de considération. 

06 novembre 2017

Déconcentrer la Flotte ?

 
L'action diplomatico-militaire de la France suit l'évolution du monde et glisse logiquement à l'Est, dépassant le bassin oriental de la mer Méditerranée pour entamer une présence ponctuelle, voire peut-être plus soutenue dans les mers de Chine. Une élongation logistique ne peut qu'apparaître quand les forces navales s'éloignent vers le soleil levant alors que le train d'escadre est au plus bas depuis un demi-siècle et que le nombre de bases navales s'est considérablement réduit (les bases de Bizerte (Tunisie), Mers el-Kébir (Algérie), Diego Suarez (Madagascar) et Cam Ranh (Viet-Nam) ont été abandonnées). D'une analyse géostratégique et de différentes options doit procéder un choix politique. "Le temps, c'est de l'argent" et pour se ménager du temps, il s'agira d'envisager différentes options aux implications financières difficiles à calculer sans une commission ad hoc.


02 novembre 2017

Retour aux origines : maturation du porte-aéronefs STOBAR


© Wikipédia - PH3 Todd SUMMERLIN (USN). Des officiers de la marine russe montrent un chasseur Sukhoï Su-27K/Su-33 Flanker aux marins américains du croiseur USS San Jacinto (classe Tinconderoga) depuis le pont d'envol du porte-aéronefs Amiral Kuznetsov (23 février 1996). Le porte-aéronefs russe conduisait des exercices avec le croiseur USS San Jacinto (groupe CVN-73 USS George Washington) en Méditerranée centrale les 23 et 24 février 1996.
MM. Benjamin GRAVISSE (Red Samovar), Henri KENHMANN (East Pendulum) et votre serviteur vous proposent une tribune sur le site internet de la Revue Défense nationale faisant le point sur les capacités des Mig-29K/KUB, Su-27K/Su-33 et J-15 dans les marines russe et chinoise.

28 octobre 2017

FLOTLOG : lancement ?

© Marine nationale. Depuis son appareillage de Brest le 16 août dernier, le Bâtiment de Commandement et de Ravitaillement (BCR) Somme, déployé dans le cadre de la fonction stratégique « connaissance et anticipation », a participé à deux entraînements opérationnels majeurs, « Northern Coast » et « Joint Warrior », qui ont réuni au total près de 65 unités de 17 nationalités différentes. Une fois n’est pas coutume, la Somme (157 mètres, 18 000 tonnes) s'est ravitaillé lui-même près d'un autre pétrolier-ravitailleur en la personne de l’USNS Medgar Evers (210 mètres, 43 000 tonnes).
Si aucune communication officielle ne sanctionne la chose, force est de constater que le ton de l'Amiral Prazuck - Chef d'État-Major de la Marine - est plutôt affirmatif et précis quand au choix des plans du futur FLOTLOG. Il semblerait qu'il ne manque plus que l'ordre de mise en chantier, permettant - enfin - de remplacer les Bâtiment de Commandement et de Ravitaillement (BCR) du type Durance (5) dont ils sont la "sous-classe BCR" (4) à partir de la Meuse. La Somme atteste bien de l'usure des années... 

27 octobre 2017

Coopération aéronavale trilatérale : nouvel embarquement de Rafale M

© U.S. Navy photo by Petty Officer 3rd Class Nathan T. Beard. Un Rafale M du porte-avions Charles de Gaulle pratique un "touch and go" à bord du CVN-69 USS Dwight D. Eisenhower le 8 décembre 2016.
Le futur retour à la mer du porte-avions Charles de Gaulle lors de la sortie de l'IPER/ATM n°2 se fera dans un contexte relativement nouveau puisque le HMS Queen Elizabeth aura débuté ou débutera ses premières campagnes aériennes tandis que le CVN-78 USS Gerald R. Ford aura bien entamé sa première année de service. C'est dans un contexte de renforcement inexorable des liens aéronavals, en particulier franco-américains, qu'il s'agit de replacer l'embarquement annoncé de plusieurs Rafale M à bord d'un porte-avions américain au début de l'année 2018, en prélude à fin de la refonte du porte-avions Charles de Gaulle.

20 octobre 2017

PATMAR : le Graal ?

© Joël Lemay.
Un concours de circonstances inattendu amène peut être à considérer une solution aéronautique nouvelle dans le champ des possibles pour le remplacement des Atlantique 2. Si elle était viable techniquement et politiquement, elle amènerait à conserver de hautes ambitions opérationnelles avec un remplacement nombre pour nombre des Atlantique 2 modernisés (15), voire du parc initial reçu (28). L'Atlantique 3 est-il de retour ?